mardi 13 décembre 2016

Couvert de papillons l'arbre mort est en fleurs!

Quant à Minuit, la phrase revient, c'est peut-être un hasard... C'est peut-être un signe.
C'est en tous cas à la mémoire d'un camarade récemment décédé, Philippe DUVERNOY; Auditeur de l'Institut des Hautes Études de Défense Nationale, et passionné par le Japon.

Que la terre soit légère à tes cendres, mon camarade. Requiescat in pace.


vendredi 25 novembre 2016

Entre deux maux il faut choisir le moindre

Précepte devenu proverbial que d'aucuns cherchent à attribuer à des philosophes antiques comme Aristote ou Socrate pour essayer d'écarter le Saint homme que fut Monseigneur Alphonse De LIGUORI à Naples. Le malheureux (devenu d'ailleurs très vite Bienheureux après son décès) n'a jamais demandé de son vivant tant de notoriété.

C'est après un échec retentissant dans un procès où il était Avocat contre le Grand Duc de Toscane Cosme III qu'il décida de se retirer définitivement de la vie mondaine. 
Un bien bel exemple à méditer...

La grandeur de son engagement total pour soutenir les plus pauvres jointe à la qualité de ses écrits en dépit d'une santé affligée de nombreux maux (il reçut huit fois l'extrême-onction dans sa vie) l'ont mené à une reconnaissance posthume bien plus élevée que tout ce qu'il aurait espéré de son vivant.

Il est le Saint patron des confesseurs, moralistes et théologiens.

samedi 19 novembre 2016

La différence entre le politicien et l'homme d'Etat

Auteur américain du XIXe siècle peu connu en France, ou en tous cas pas autant qu'il devrait l'être.
La sentence mérite d'être connue autant que lui.

dimanche 6 novembre 2016

Quand la prudence est partout

Avec un peu de mal à retrouver Monseigneur le Cardinal MERCIER, grande figure de la résistance Belge durant la première guerre mondiale, qui eut quelques-unes de ces phrases admirables qui traversent notre temps.

Avec la satisfaction de pouvoir finalement le citer en le nommant, alors qu'il est souvent et modestement oublié comme auteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sir%C3%A9-Joseph_Mercier
Un grand homme, plus qu'un Prince de l’Église.


mercredi 19 octobre 2016

Attention au Cash

J'aime la presse libre et indépendante, mais je fais attention à ce qu'en recevant du cash il n'y ait pas de fausse monnaie.

Hier sur France 2 une émission d'investigation, qui suit une ligne éditoriale qui lui est propre, a choisi de parler des partenariats public privé (PPP).
Excellente idée, sauf qu'en fait il n'était question que d'une opération (le grand stade de Nice) et dans un dossier qui n'était pas instruit à charge et à décharge, mais bien lourdement à charge.

Pour comparer à ce qui existe en matière de justice, ce n'était pas le dossier du juge d'instruction mais celui du procureur.
Où donc était le dossier de l'avocat ?


La liberté d'expression, la liberté de la presse, sont des libertés fondamentales en France.
Le droit à se défendre et à être défendu, le droit à être jugé équitablement, dans un délai raisonnable et de façon impartiale est un droit qui n'est pas moins fondamental.

Je n'ai pas eu l'impression qu'il ait été respecté.
Je n'ai pas eu l'impression d'un débat réellement contradictoire.
Et c'est vraiment dommage.

Je précise que je ne joue pas au football, et que je ne vote pas pour le Maire de Nice en fonction du nombre de buts marqués dans l'enceinte de l'Allianz - Riviéra mais en fonction d'un bilan de mandat et des projets d'avenir pour la ville.

Que ce soit Christian ESTROSI ou Philippe PRADAL, s'ils sont accusés (ce qui sauf erreur de ma part n'est pas le cas pénalement à ce jour), ils ont le droit à se défendre et à être défendu, le droit à être jugé équitablement, dans un délai raisonnable et de façon impartiale; et ce droit est fondamental.
Sinon, ce n'est plus de l'information, c'est de la propagande. Ce n'est plus de la justice, c'est du lynchage.

J'ose croire que ce n'est pas là l'intention de l'ensemble de nos média dont je soutiens par ailleurs la liberté d'expression et le professionnalisme, donc attendons la suite qui sera certainement intéressante.
Didier CODANI

dimanche 16 octobre 2016

En politique...

Elle est mignonne, et bien amenée dans le débat.
Même si ce n'est qu'une petite phrase.
Elle fera moins de polémique que le chef de l’État traitant les Magistrats de "lâches".
Et pourtant, ce tollé médiatique où tous se sont précipités pour signer d'avance la mort politique du Président de la République est-il si intelligent ?

Combien de Français pensent tout bas ce que leur Président a dit ou laissé dire si haut ?
Personne ne s'est risqué à l'évoquer.
Tous les bien-pensants préfèrent s'indigner.

Les Français ont un bulletin de vote, ne l'oublions pas.
Le plus bête n'est peut-être pas celui que l'on croit...
En politique, on peut mourir plusieurs fois. Il faut juste savoir quand et comment.

vendredi 7 octobre 2016

Je n'oublie jamais un visage

En mémoire de tous ceux pour qui j'ai fait cette exception.
Ils se reconnaitront. 

Julius, Henry, "Groucho" MARX, 1931

Ralph F. Stitt, Rivoli TheatreNew York World-Telegram and the Sun Newspaper Photograph Collection, Library of Congress, Reproduction number LC-USZ62-126207 Cette image est disponible sur la Prints and Photographs division de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis sous le numéro d’identification cph.3c26207.

vendredi 16 septembre 2016

Verdict de première instance concernant Sisco

Après des débats sereins et même disons-le d’une qualité qui honore la Justice, la décision de première instance est rendue :
2 ans de prison ferme contre le principal auteur des faits, et des peines de prison avec sursis contre les autres personnes impliquées, avec des peines plus lourdes concernant les deux Siscais accusés que celles concernant les autres Marocains impliqués.

https://blogs.mediapart.fr/d-codani/blog/160916/verdict-de-premiere-instance-concernant-sisco
L'article complet est en ligne sur Médiapart:
https://blogs.mediapart.fr/d-codani/blog/160916/verdict-de-premiere-instance-concernant-sisco

Vous pouvez commenter ici, sur mon blog Google+ ou sur Médiapart.
Rappelons que l'on ne commente pas une décision de justice en elle-même.
"Chercher à jeter le discrédit" pourrait être réprimé par l'article 434-25 du Code Pénal français.
Le commentaire n'est pas "interdit" mais limité à ce qui est "normal".
Dans le doute, attention aux commentaires...

Une version PDF non illustrée est téléchargeable sur Médiapart:
https://static.mediapart.fr/files/2016/09/16/20160916-verdict-de-premiere-instance-concernant-sisco.pdf

vendredi 9 septembre 2016

La République sans bien commun n'est pas la République

Qu'il me soit permis de stopper net les colleurs d'étiquettes:
Il est possible de citer Mahomet sans être Musulman, ou Joseph STALINE sans être un assassin.

C'est l'esprit de la citation qui compte, plus que la lettre, plus que l'auteur.
(Celle-là est de moi, notez-le bien... et je nous la garde pour plus tard.)

mardi 6 septembre 2016

To be or not to be... that is the Sisco burkini

Dans une ordonnance rendue ce jour le Tribunal Administratif de Bastia vient de donner raison au modeste Maire (Socialiste) de Sisco en Haute-Corse qui aurait donc "à bon droit" pris un arrêté interdisant le "burkini" sur les plages de sa commune, contre la Ligue des Droits de l'Homme.

La LDH; forte d'une jurisprudence continentale récente ( contre un arrêté pris à Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes), est donc déboutée.
On a sans doute commis bien des erreurs dans cette enfilade des procédures.

La première est à mon humble avis d'avoir accordé une importance symbolique et religieuse à ce que le Tribunal Administratif nomme délicieusement "costume de bain".
Modèle rétro des maillots de bain de nos arrière-arrière-grands-mères (c'est dire si on remonte loin en arrière) cette création commerciale pour Musulmanes d'Océanie en mal d'affirmation identitaire, date bel et bien du XXIe siècle et n'a jamais reçu la moindre reconnaissance dans les textes sacrés de l'Islam. Et pour cause, vu la façon dont le vêtement est né, comme vu sa date de naissance.
Donc première erreur, pour le plus grand bonheur de ceux qui en vendent, quand nos politiques (et non des moindres) se lancent dans une soi-disant bataille qui est plutôt une guerre de chiffonniers.
Surfant là-dessus (n'essayez surtout pas le surf avec un burkini, vous allez périr noyées, c'est juste une expression...) quelques manipulateurs en affublent des épouses ou concubines consentantes, voire des enfants, et nous sommes partis pour le grand cirque des étés en mal d'images médiatiques et de sensations télévisuelles au mois d'août.
Rien de nouveau sous le soleil, ça marche toujours. Plus c'est gros plus ça passe.
Même quand on réalise qu'à la sortie de l'eau ça peut être plus indécent qu'un monokini, ou plus dégoutant qu'un chien mouillé, suivant la plastique de celle qui le porte.

Seconde erreur, mais toujours dans la logique médiatique de l'audimat, on se met à commenter la plus petite décision de justice comme si Dieu lui-même avait foudroyé les mères ou les Maires, suivant les premiers jugement rendus. On va même traiter le Maire d'Antibes de "traître" (ou de "renégat", je crois avoir entendu les deux) alors qu'il refuse fort sagement de se lancer dans une interdiction sans motif.
Or, en France, on ne commente pas les décisions de Justice.
Je sais, ça plait aux politiciens, quand la décision va dans leur sens; ça plait aux journalistes, quand leur rédacteur en chef les envoie sur les plages de la Côte d'Azur; donc ça devrait plaire à tout le monde, n'est-ce-pas?
Mais non, ça ne plait pas aux lois de la République Française.
On ne commente pas les décisions de Justice. Du moins on ne devrait le faire qu'avec la plus extrême prudence.
Troisième erreur, tout à la joie presque indécente d'avoir obtenu l'annulation d'un arrêté municipal, "on" tire des plans sur la comète au mépris de toute notre tradition judiciaire, avec des discours fabuleux venant d'experts "judiciaires" en carton sur l'application - n'en doutons pas - de cette jurisprudence comme une loi constitutionnelle de la République.

Seulement voilà, désolé pour tous ces britanniques de coeur, tous ces américains de cervelet, la tradition judiciaire Française ne fonctionne pas ainsi.
Dans les pays anglo-saxons il y a peu de textes, et une jurisprudence pesante.
Dans les pays latins, de droit romain, (les "non-skiing countries") il y a des textes précis qui disent du mieux possible la loi, et une jurisprudence qui a toujours été indicative et non impérative.
Ce qui veut dire que le Juge dans notre beau pays de France est bien maître de ce qu'il juge.

Si nous avions eu moins d'experts en "droits de l'homme" sur nos écrans et à nos micros, avec un peu plus de vrais juristes ou auxiliaires de Justice, il était facile de le savoir... Mais les plus modestes ne sont que rarement les premiers devant les micros et les caméras.

Quatrième erreur? Non. Il ne peut pas y avoir de quatrième erreur.
En France et dans le monde, Mesdames, Messieurs, le journaliste parisien ne se trompe jamais.
Il a juste - parfois - un point de vue un peu différent du commun des mortels...

Donc il va falloir attendre un peu - pour ceux qui ont gardé le numéro du Canard Enchaîné affirmant noir sur blanc qu'il n'y avait pas de burkini à Sisco - avant que "le Canard" ne vienne le reconnaître.

Car cette petite décision de justice est très claire:
"Compte tenu des événements du 13 août", "la présence d'une femme portant un costume de bain de ceux visés par l'arrêté du 16 août 2016 serait dans les circonstances particulières de l'espèce de nature à générer des risques avérés d'atteinte à l'ordre public qu'il appartient au maire de prévenir".
A tout le moins, quelle que soit la suite, elle établit qu'il y avait bel et bien burkini en cause. 

Soyez tout de même rassurés, le rédacteur en chef du "Canard" (un homme prudent) a prévu une rubrique "pan sur le bec" pour toutes les fois où ses collaborateurs enthousiastes vont un peu trop vite dans le sens qui plait à Paris. Et il faut dire qu'ils s'en servent de cette rubrique. C'est tout à leur honneur. C'est honnête de l'avoir, et encore plus de savoir s'en servir.
Il faudra juste installer la même dans le principe, avec un autre titre peut-être, sur Médiapart.

Pour ceux qui s'en offusqueraient, je les renvoie au merveilleux article d'Ellen SALVI,

toujours en ligne là: https://www.mediapart.fr/journal/france/230816/en-corse-coleres-et-fantasmes-rendent-la-situation-explosive?onglet=full
Article qui nous indique, je cite en copier coller (à ce jour c'est encore en ligne):

"Ce samedi 13 août, dans la crique de Sisco, il n’y avait ni burkini, ni burqa, ni machette, comme l’avaient pourtant affirmé certains témoins."

C'est vrai que c'est si beau la Corse, même au mois d'août. On n'en est pas à un burkini près... Et puis, tout le reste est tellement bien écrit, tellement recherché, qu'on lui pardonne.

lundi 5 septembre 2016

CQSB: Corse, Qatar, Sisco, et... Burkini.



La nouvelle est tombée à pic bien qu'un peu à plat en pleine rentrée des classes.
Le Qatar (encore lui) serait en embuscade derrière la famille Marocaine à l'origine des incidents violents en août 2016 de la Marine de Sisco, en Haute Corse.
Ce sympathique petit pays aurait acheté rien de moins que la Justice Française pour l'audience du procès au 15 septembre 2016.

C'est véritablement stupide, inepte même.
Mais il y a des gens pour créer et propager le bruit, et d'autres pour l'amplifier. Osons espérer qu'il n'y en a pas pour le croire.

Car enfin, quand on remonte "à la source" de ce bobard de qualité et que l'on fait simplement semblant d'y croire, de quoi est-il question au départ ?
"On" nous explique que par personnes interposée, le Qatar aurait... payé les honoraires des nouveaux Avocats des Marocains mis en examen dans ce dossier.
Ce que, presque naturellement, lesdits Avocats démentent formellement.

Admettons - pour la beauté du geste - que le Qatar ait effectivement payé ces Avocats.
ET ALORS?
En quoi, l'indépendance de la Justice Française - qui n'est pas rendue par la notoriété des Avocats, mais par référence aux lois et règlements publiés au Journal Officiel de la République Française - serait-elle altérée ?
En rien.
En rien, car les Magistrats n'ont cure des payeurs des honoraires des Avocats.
Accuserait-on ces Magistrats d'avoir été corrompus ? NON. Bien sûr que non.
Donc beaucoup de bruit pour presque rien.

Presque rien, car dans des logiques continentales et parisiennes, pouvoir "accrocher" le Qatar (qui n'a rien demandé à personne) était apparemment intéressant pour relancer la polémique et donc l'audience et donc ensuite les ventes de papier...
Ce qui en vérité rapporte un peu plus que presque rien.

Vu à quel point l'insignifiant et très commercial "burkini" est  exploité quand nos politiciens se font manipuler par des provocatrices, il y a de l'argent à faire.

On écrira sans doute demain un roman, "Le burkini de Montesoru", qui lui aussi se vendra bien, pour peu que le procès soit animé par ce soi-disant financement Qatari ce mois-ci.

Bobard pour bobard, je vous dirai qu'historiquement ils (les Qataris) n'en sont pas à leur coup d'essai.
On les soupçonne déjà d'avoir réussi - avant-guerre – (bien qu’indépendants en 1971 seulement) à acheter Tino ROSSI pour qu'il chante sa célèbre chanson « O Catalinettabella tchi tchi » en prononçant "O Qatarinetta bella tchi tchi" afin d'habituer les parisiens à entendre le nom du Qatar.
Ce qui préparait l'achat du PSG et de quelques autres boutiques...
Je vous laisse écouter, pour que vous vous fassiez une opinion par vous-mêmes. « Pourquoi dire non maintenant, ah, ah, faut profiter quand il est temps… »

Ils auraient d'ailleurs récidivé, bien des années plus tard, auprès des auteurs Albert UDERZO et René GOSCINNY afin que le héros principal de la bande dessinée "Astérix en Corse" se nomme Oqatarinettabellatchitchix.
Mais ces auteurs incorruptibles auraient refusé, préférant le C du Corse au Q du Qatar...
Ocatarinettabellatchitchix


Pour toutes celles et ceux d'entre vous qui refuseraient de me croire, et qui préféreront de loin aller, au fil des gazettes, se délecter de la thèse du complot ourdi par des pétro-dollars orientaux dans la marine de Sisco, je vous laisse en conclusion écouter à nouveau l'inimitable Tino ROSSI, mais après-guerre cette fois.
La traduction de son chant vous dira exactement ce que vous pouvez ressentir en tant que lecteurs de ces inepties. « Et ce ne sera ni la première ni la dernière fois… que je puisse oublier. »

Nous vivons une époque formidable, je vous souhaite le bonsoir.

Didier CODANI

Merci à Tino ROSSI, Astérix, Obélix, Ocaterinettabellatchitchix, Albert UDERZO et René GOSCINNY, Pierre DESPROGES…  pour l’inspiration qu’ils m’ont donnée afin d’écrire ces quelques lignes.
Je joins aux remerciements un ami, producteur d’un des meilleurs cafés de France, non loin de Carros dans les Alpes-Maritimes ; qui m’a (encore une fois) donné le point de départ de l’histoire.
Je tiens également à joindre le lien du communiqué par lequel  l’Ambassade de l’Etat du Qatar à Paris dément formellement ces allégations ridicules et  infondées de financement de frais de justice.


Liens :
O Catalinetta bella tchi tchi : https://www.youtube.com/watch?v=ECror0Ub3wg

Ocatarinettabellatchitchix :   

Ambassade de l’Etat du Qatar en France : www.qatarambassade.com
Communiqué officiel de l’Ambassade du Qatar : http://qatarambassade.com/2347
Version PDF:  https://static.mediapart.fr/files/2016/09/05/cqsb.pdf

N.B.: Cet article est également en ligne sur Médiapart:
https://blogs.mediapart.fr/d-codani/blog/050916/cqsb-corse-qatar-sisco-et-burkini