lundi 30 mai 2016

Trois ans et cent fois plus de monde pour lire ensemble

Le temps qui passe a failli me faire l'oublier: ce blog est né il y a trois ans.
Trois ans et une semaine, le 22 mai 2013.


La première année nous étions une dizaine, la seconde une cinquantaine, et maintenant plus de cent...

C'est fort peu je vous l'accorde, et c'est lent, car je préfère de loin la séduction au racolage.
Mais vous êtes là; et vous savez puiser dans les archives de façon régulière, preuve que l'idée de partager cette sagesse populaire et ces informations tenait la route.

Merci pour la confiance que vous voulez bien m'accorder, en ce troisième anniversaire.

Maintenant, au travail !!!
C'est là que je vais, et c'est ce que je vous souhaite; particulièrement ceux et celles qui en cherchent réellement et sérieusement.
C'est dur, nous le savons, et je pense à vous cordialement.

samedi 28 mai 2016

L'argent ou les titres ne sont pas le pouvoir

Deux semaines de deuil, en travaillant le jour et en réfléchissant la nuit.
Il m'en est venu l'idée - une fois n'est pas coutume - de me citer moi-même.
Sans prétention, et même si les premiers lecteurs de cette citation sont sceptiques.
Ils croient, et vous aussi peut-être, qu'avec un grade élevé ou de l'argent plein les poches, on est le maître du monde.

En surface, en apparence, c'est possible.
Mais il y a tant de choses que l'argent n'achète pas...

Le mépris, par exemple, ceux que vous payez vous l'offriront gratis si vous ne savez pas les apprécier pour ce qu'ils sont, et que vous les voyez juste pour la transaction que vous réalisez avec eux.
Le grade, aussi élevé soit-il, ne vous mettra jamais à l'abri de la mauvaise exécution des ordres, voire du sabotage ou de la trahison, sauf si vous savez parler au coeur et aux tripes de vos subordonnés.

Le respect, la vraie loyauté, se gagnent, se méritent, et les plus humbles - qui sont souvent les grands experts de leur domaine de compétence - ne l'accordent qu'avec parcimonie et à bon escient.
Ne l'oublions pas, quand le compte en banque ou la taille du bureau feraient tourner la tête.

vendredi 13 mai 2016

La nuit n'est jamais complète

Moins connu, moins "tendance" que "Liberté", du même Paul ELUARD.
C'est un texte pour ceux qui nous ont quitté, et surtout pour ceux qui restent. 
"Il y a toujours un rêve qui veille..."

samedi 7 mai 2016

Dien Bien Phu

C'était il y a 62 ans, le 7 mai 1954, à 17h00, que le camp retranché de Dien Bien Phu  est tombé.

Deux semaines auparavant, sa garnison avait reçu cette citation, la plus élevée qui se puisse obtenir, pour une résistance de presque deux mois à un contre cinq. 
Je me limite à sa phrase finale.

De près de 12.000 prisonniers français, seul un quart, à peine, reviendra des camps de "rééducation".

Il en reste bien peu encore en vie à ce jour.
Mais que ce soit eux, ou ceux de leurs camarades tombés à Dien Bien Phu ou dans les camps, ils ne sont pas oubliés. Ils ne doivent pas être oubliés. 

Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre des Théâtres d'Opérations Extérieurs avec palme.

Les polémiques politiciennes, les petites phrases du café du commerce ou de la buvette de l'Assemblée, des amuseurs radio-télévisés, m'ont paru bien fades, par rapport au courage et au sacrifice de ces hommes, pour une patrie qui n'en était - et n'en reste - que trop peu consciente. 

Un instant de mémoire au soir de ce 7 mai, dans notre monde, oublieux de ses vrais héros.

 La 317e section: Bruno Cremer dans le rôle de l'adjudant Willsdorff.

jeudi 5 mai 2016

En avril, ne te découvres pas d'un fil...



« Un militaire c’est comme un ministre, ça ferme sa gueule ou bien ça s’en va »
Suivi de
« Les militaires ont le droit de penser, mais il y a des limites à ne pas dépasser».

Deux citations sur lesquelles, apparemment il est difficile de s’exprimer en forme de commentaire.
J’ai tenté de le faire, depuis le 27 avril, date de ces belles citations successives, sur différents sites.
Mais quant on n’est pas dans la liste très courte de ceux qui écrivent dans le sens du poil, c’est systématiquement bloqué.

Pourtant ces deux citations de Monsieur Alain Juppé, ancien Premier Ministre ; Ministre d’État, Ministre de la Défense, ont provoqué des réactions bien plus méchantes que la mienne.

Je me contentais de m’interroger sur ce qu’aurait dû faire le Général De Gaulle en 1940 avec de telles options. Ce n’était pas bien méchant. 
D’autant que j’ai vite eu une réponse d’un ami :  
« Partir commander outre-mer … comme le Général  Soubelet »
Réponse qui relevait plus de la boutade, au demeurant justifiée, que du coup de poing.



En quelques jours, l’excellent Monsieur Juppé n’a rien gagné à lancer ces citations.
D’aucuns ont ironisé sur les Gendarmes et les voleurs, d’autres sur les repris de justice qui se permettent de donner des cours de morale publique aux Gendarmes.
Personne ne sort grandi à user de ce genre de flèches.



Preuve qu’une citation ou un rappel de citation (de Monsieur Jean-Pierre Chevènement, en l’occurrence pour la première bourde) doit être lancée judicieusement, surtout quand on a des références judiciaires.
Mettre en boite est à éviter, quant on a déjà soi-même un casier.
A défaut, on sera au mieux pédant, au pire péteux.

Non, dans les deux cas, ce ne sont pas de bons éléments de langage pour un candidat à la fonction de chef des armées. Car on l’oublie peut-être, mais le Président de la République est le chef des armées.

Avec une pareille défense, celle de la caste politique politicienne, et un mépris si condescendant (et peut-être même pas descendant) pour les militaires il va falloir travailler dur pour rattraper cet électorat.
Mais peut-être est-il déjà déclaré perdu au profit d’autres candidats ?

Les débats d’idées semblent ne plus exister de nos jours qu’à l’occasion d’une campagne électorale quelconque.
Heureusement que de ce côté-là, en France, nous ne manquons jamais de rien...

Bonne journée pour les censeurs, qui n’ont pas fini de manier leurs ciseaux informatiques, et bonne fête de l’Ascension pour tous ceux qui sont en congés.
Didier CODANI