mardi 20 janvier 2015

En mémoire d'un ami, René DRERA

C'était un soir à Paris, après un repas officiel passablement ennuyeux.
Nous avions décidé d'aller terminer la soirée dans un bar convenable, avec des alcools de qualité.
Un de ces soirs privilégiés où un ancien peut expliquer ce que fut son engagement, sans donner l'impression de raconter ses campagnes aux jeunes.
Ce n'est pas vraiment une citation, c'est plutôt un vrai souvenir. Souvenir d'un homme droit, dont le poids des ans n'a jamais courbé l'âme. Un grand Monsieur, en toute simplicité.
Un ami, qui nous quitte discrètement à près de 90 ans d'une vie exemplaire, du maquis au djebel; en passant par la portière...
Je te salue, René.
Didier CODANI

vendredi 16 janvier 2015

La vertu

Grand moment d'hésitation pour choisir entre cet extrait de "La vertu" et un autre plus ancien, pris dans "Le vase brisé".
Qui sait, si dans les semaines à venir il n'y aura pas une occasion de relire notre premier prix NOBEL de littérature ?
La métaphore s'applique parfois si bien à l'actualité...

jeudi 15 janvier 2015

La définition du terrorisme en droit pénal français

Demain, promis, une nouvelle citation.
Ce ne sera pas une citation à comparaitre...
En attendant, pour répondre à une demande précise, la définition du terrorisme dans notre beau Code Pénal Français.
C'est aussi une forme de citation, quand on y réfléchit. Et utile à connaître de nos jours.



La définition du terrorisme, en droit pénal français, est exposée principalement aux articles 421-1, 421-2, 421-2-1 et 421-2-2. N’importe quel moteur de recherche vous permet de les trouver sur le site du Journal Officiel de la République Française, si vous voulez vérifier.

Article 421-1
Modifié par Loi n°2011-266 du 14 mars 2011 - art. 18
Constituent des actes de terrorisme, lorsqu'elles sont intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur, les infractions suivantes :
1° Les atteintes volontaires à la vie, les atteintes volontaires à l'intégrité de la personne, l'enlèvement et la séquestration ainsi que le détournement d'aéronef, de navire ou de tout autre moyen de transport, définis par le livre II du présent code ;
2° Les vols, les extorsions, les destructions, dégradations et détériorations, ainsi que les infractions en matière informatique définis par le livre III du présent code ;
3° Les infractions en matière de groupes de combat et de mouvements dissous définies par les articles 431-13 à 431-17 et les infractions définies par les articles 434-6 et 441-2 à 441-5 ;
4° Les infractions en matière d'armes, de produits explosifs ou de matières nucléaires définies par le I de l'article L. 1333-9, les articles L. 1333-11 et L. 1333-13-2, le II des articles L. 1333-13-3 et L. 1333-13-4, les articles L. 1333-13-6, L. 2339-2, L. 2339-5, L. 2339-8 et L. 2339-9 à l'exception des armes de la 6e catégorie, L. 2339-14, L. 2339-16, L. 2341-1, L. 2341-4, L. 2341-5, L. 2342-57 à L. 2342-62, L. 2353-4, le 1° de l'article L. 2353-5 et l'article L. 2353-13 du code de la défense ;
5° Le recel du produit de l'une des infractions prévues aux 1° à 4° ci-dessus ;
6° Les infractions de blanchiment prévues au chapitre IV du titre II du livre III du présent code ;
7° Les délits d'initié prévus à l'article L. 465-1 du code monétaire et financier.

Article 421-2
Modifié par Loi n°2004-204 du 9 mars 2004 - art. 8 JORF 10 mars 2004
Constitue également un acte de terrorisme, lorsqu'il est intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur, le fait d'introduire dans l'atmosphère, sur le sol, dans le sous-sol, dans les aliments ou les composants alimentaires ou dans les eaux, y compris celles de la mer territoriale, une substance de nature à mettre en péril la santé de l'homme ou des animaux ou le milieu naturel.

Article 421-2-1
Créé par Loi n°96-647 du 22 juillet 1996 - art. 3 JORF 23 juillet 1996
Constitue également un acte de terrorisme le fait de participer à un groupement formé ou à une entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d'un des actes de terrorisme mentionnés aux articles précédents.

Article 421-2-2
Créé par Loi n°2001-1062 du 15 novembre 2001 - art. 33 JORF 16 novembre 2001
Constitue également un acte de terrorisme le fait de financer une entreprise terroriste en fournissant, en réunissant ou en gérant des fonds, des valeurs ou des biens quelconques ou en donnant des conseils à cette fin, dans l'intention de voir ces fonds, valeurs ou biens utilisés ou en sachant qu'ils sont destinés à être utilisés, en tout ou partie, en vue de commettre l'un quelconque des actes de terrorisme prévus au présent chapitre, indépendamment de la survenance éventuelle d'un tel acte.

Les peines applicables sont exposées aux articles 421-3, 421-4, 421-5, et 421-6.
Je vous laisse la joie de découvrir le « tarif » par vous-mêmes.

L’article 421-2-3 concerne un cas très particulier :
Le fait de ne pouvoir justifier de ressources correspondant à son train de vie, tout en étant en relations habituelles avec une ou plusieurs personnes se livrant à l'un ou plusieurs des actes visés aux articles 421-1 à 421-2-2, est puni de sept ans d'emprisonnement et de 100 000 euros d'amende.

"Mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde", disait Albert CAMUS.
Quand nous parlons de terrorisme, sachons de quoi nous parlons exactement.

Je finis ce message content d’avoir pu placer cette belle citation parue en 1944 ("Sur une philosophie de l’expression", essai paru dans "Poésie 44"), qui résume pour CAMUS  la pensée du philosophe  Brice PARAIN, qui était un de ses amis…

A demain pour un texte plus souriant.

dimanche 11 janvier 2015

La barbarie ne peut avoir le dernier mot.


Entendu ce matin, et lu en conclusion de l'éditorial d'une modeste feuille paroissiale.
Des mots simples pour des gens simples, bien plus vrais qu'un long discours.

L'occasion de revenir à l'objet premier de ce blog, qui est la diffusion de citations...

Bon dimanche à tous.

samedi 10 janvier 2015

Marche silencieuse et "Marseillaise" à Nice pour les victimes à Paris

Je dis ce que je fais et je fais ce que je dis. Chaque fois que je peux...
Ce matin je me suis rendu à la marche silencieuse de Nice en mémoire des victimes.

Pas de récupération éhontée de l'émotion publique, même si les politiques étaient en majorité écrasante au premier rang, et les "Je suis Charlie" aussi...

Pas vraiment de silence complet non plus, mais vu les sensibilités présentes, c'était prévisible.
Pas de vrai respect du cérémonial, mais plus par manque d'habitude que par manque de respect.

Il y a des choses qui s'imposent naturellement.
Quand le clairon a sonné "aux morts" le dernier des imbéciles a compris qu'il fallait se taire.
Un signe. 
Un tout petit signe, que l'on dépassait à cet instant le cadre d'une manifestation de rue pour atteindre celui d'un hommage populaire. Avec des applaudissements, spontanés, soutenus, pas de "claque".

Il y a aussi, et surtout, "La Marseillaise". Chantée non pas d'une seule voix, mais de la voix de tout un peuple, qui résonnait en vague déferlante depuis le monument aux morts jusqu'à la plage du centenaire, d'où certains n'ont jamais pu partir car la foule était si compacte... que du point de départ au point d'arrivée, en une heure de temps chaque personne s'est retrouvée comme dans le métro aux heures de pointe. Trottoirs, voie, terre-plein, tout était bondé. Immobile, en garde-à-vous obligé.

Leur hymne national, les Français savent le chanter, parfois, et c'est là que ses paroles prennent tout leur sens, toute leur force.
Ce premier et terrible couplet, qui dit à la face du monde que nous faisons face à la peur en sachant rendre les coups à l'ennemi. 
Ce ne sont peut-être que des mots quand on le lit, de la musique quand on l'écoute dans un salon...
Ce matin c'était l'émotion d'un peuple qui sait à quoi il fait face, et qui est debout pour le chanter.
C'était tout simplement, unique et magnifique.

Je n'ai pas calculé le nombre. Ceux qui connaissent les lieux auront compris que c'est énorme.
Et puis, comme me l'a dit une de mes voisines: "Pour une fois, la police et les organisateurs devraient être d'accord sur le nombre des participants."
Cette foule tendue dans un sentiment de résistance, était - j'ai oublié de le dire - une foule aimable.
Chacun s'excusait de bousculer son voisin. Réunis pour un deuil, le plus grand nombre y faisait bonne figure. Oui, il y avait aussi quelques "récupérateurs", mais ils n'ont pas fait recette.

C'était ce matin à Nice, sur la Côte d'Azur, et ce n'est pas souvent. 
Un de ces moments ou la noblesse du geste des participants le dispute à la dignité de la cérémonie.

Espérons que ce sentiment durera plus que les fleurs de l'unique gerbe, déposée au nom de tous.
Moi je le crois.
Nous le vivrons et le verrons bien ensemble.

Didier CODANI

vendredi 9 janvier 2015

Charlie



Pour vous le dire franchement, je ne suis pas - et je n'ai jamais été - "Charlie" ; Ce journal qui avec « Hara Kiri » passait son temps à vomir sur tout pilier de la vie en société qu'il croisait.
Armée, Famille, Police, Religion, il n'y a pas une seule institution de la vie en société sur laquelle ils n'aient pas vomi.
Je ne dis pas qu'il ne m'est pas arrivé de sourire à l'occasion de tel ou tel dessin, mais au fond je ne valide pas l'ensemble.

J'ai probablement plus d’estime pour l'employé d'immeuble abattu "au mauvais endroit au mauvais moment" que pour toute cette intelligentsia qui a été éliminée.
Dommage aussi pour les policiers, mais ce sont là les risques du métier.

Alors certains d’entre vous ont été surpris que je place mon site personnel clairement en deuil. Un site consacré plus largement aux problématiques du logement social et des Zones de Sécurité Prioritaires qu’à mes sentiments face à l’actualité.
C’est vrai, mon petit site n’est pas un site d’actualité.

Comment dans ces conditions se dire en deuil et solidaire des victimes ?

Je l’exprime en trois points : ICI
www.codani.info/Charlie.html


mercredi 7 janvier 2015

Check-point Charlie

Dernier dessin de Monsieur CHARB...
Les vœux de 2015 pour "Charlie Hebdo"

C'est dans nos actes au quotidien, dans les rues, dans la ville, dans notre pays, qu'il faut montrer notre détermination, pas sur notre portable ou notre tablette. 
Mais c'est vrai que c'est si pratique, pour rendre hommage à ces dessinateurs assassinés, que d'en illustrer un, encore une fois.

Pourquoi CHARB ? Parce qu'apparemment, c'était lui la cible prioritaire des assassins qui ont abattu plus de dix personnes et blessées tant d'autres ce jour à Paris, dans les locaux du journal satirique où il travaillait.
Lire et afficher ses dessins me semble une réponse appropriée à ceux qui voudraient faire taire à jamais toute voix commentant l'Islam le plus fondamentaliste de façon impertinente.

Nous n'oublierons pas non plus les policiers tués et ceux blessés dans cet attentat.
La France découvre dans quel monde nous vivons. Un peu tard, dans la violence.
Eux ils l'ont payé de leur vie, au service des autres.
Les mots sont dérisoires pour l'exprimer face à la mort... mais ils étaient là, et ils ont fait leur devoir.

Reste à espérer qu'ils ne sont pas tombés pour rien. La France ce n'est pas rien.
Ceux qui ont tiré pour les éliminer le savaient.
Et c'est pour nous tous que ces policiers sont morts ou blessés aujourd'hui. 
Très simplement, tous unis, ne les oublions pas.
Didier CODANI

vendredi 2 janvier 2015

Romantique, éclairé et humaniste

Comme chaque année, et parfois en cours d'année, j'essaie de vous informer sur ce que je vois "de l'autre coté du miroir".

D'abord en 2014 la création apparente d'une sorte de "base de données" par ceux qui suivent ce petit blog.
Il est de tradition qu'un article efface l'autre dans les médias. Ce n'est pas le cas ici, et je constate que la consultation de certaines citations reste forte, plus d'un an après qu'elles aient été mises en ligne. Preuve que vous savez ce que vous voulez... et que vous savez le retrouver. Tant mieux.

Le classement de vos citations préférées évolue peu. Vos 5 citations « favorites » ( les plus lues ) restent les mêmes, seul l'ordre de classement change:
7 déc. 2013



28 sept. 2013





25 juil. 2013
15 mars 2014
30 juil. 2014

L'auteur le plus "moderne" (XXe siècle) que vous soutenez par vos visites c'est Charles PEGUY, et encore, car il s'inspirait dans ce texte (La mort n'est rien) de Saint Augustin, ce qui remonte à l'Empire Romain.
Devant lui on trouve MONTESQUIEU (La liberté), Confucius (La perfection), Baltasar GRACIAN (le premier signe de l'ignorance), et toujours en tête - loin devant - CHATEAUBRIAND (Économiser son mépris).
Deux textes mis en ligne en 2014, et trois de 2013.
Tel est votre choix, au travers des chiffres que j'ai.
Un choix romantique, éclairé, humaniste. Un très beau choix.
Et en passant, nous ne sommes maintenant pas loin des 70.000 visites...
Qui a dit que la culture populaire était morte ?
Alors je vous renvoie, en conclusion provisoire, les vœux traditionnels du Comté de Nice:

"A l'an que ven !

Que noun sian de mai,

Que noun seguessian de men."


Littéralement, en Français:
"A l'année prochaine !
Que si nous ne sommes pas plus,
Nous ne soyons pas moins."

Bonne et heureuse année 2015 à tous.
Merci pour votre présence et votre fidélité !

Didier CODANI


Le premier janvier

Et voilà, c'est reparti... Dans la joie et la bonne humeur.
Une nouvelle petite citation, pour bien finir la semaine.