« Un militaire c’est comme un ministre, ça ferme sa
gueule ou bien ça s’en va »
Suivi de
« Les militaires ont le droit de penser, mais il y a des
limites à ne pas dépasser».
Deux citations sur lesquelles, apparemment il est difficile
de s’exprimer en forme de commentaire.
J’ai tenté de le faire, depuis le 27 avril, date de ces
belles citations successives, sur différents sites.
Mais quant on n’est pas dans la liste très courte de ceux
qui écrivent dans le sens du poil, c’est systématiquement bloqué.
Pourtant ces deux citations de Monsieur Alain Juppé, ancien
Premier Ministre ; Ministre d’État, Ministre de la Défense, ont provoqué
des réactions bien plus méchantes que la mienne.
Je me contentais de m’interroger sur ce qu’aurait dû faire
le Général De Gaulle en 1940 avec de telles options. Ce n’était pas bien
méchant.
D’autant que j’ai vite eu une réponse d’un ami :
« Partir
commander outre-mer … comme le Général Soubelet »
Réponse qui relevait plus de la boutade, au demeurant
justifiée, que du coup de poing.
En quelques jours, l’excellent Monsieur Juppé n’a rien gagné
à lancer ces citations.
D’aucuns ont ironisé sur les Gendarmes et les voleurs, d’autres
sur les repris de justice qui se permettent de donner des cours de morale
publique aux Gendarmes.
Preuve qu’une citation ou un rappel de citation (de Monsieur
Jean-Pierre Chevènement, en l’occurrence pour la première bourde) doit être lancée
judicieusement, surtout quand on a des références judiciaires.
Mettre en boite est à éviter, quant on a déjà soi-même un casier.
Mettre en boite est à éviter, quant on a déjà soi-même un casier.
A défaut, on sera au mieux pédant, au pire péteux.
Non, dans les deux cas, ce ne sont pas de bons éléments de
langage pour un candidat à la fonction de chef des armées. Car on l’oublie
peut-être, mais le Président de la République est le chef des armées.
Avec une pareille défense, celle de la caste politique
politicienne, et un mépris si condescendant (et peut-être même pas descendant) pour
les militaires il va falloir travailler dur pour rattraper cet électorat.
Mais peut-être est-il déjà déclaré perdu au profit d’autres candidats ?
Mais peut-être est-il déjà déclaré perdu au profit d’autres candidats ?
Les débats d’idées semblent ne plus exister de nos jours qu’à
l’occasion d’une campagne électorale quelconque.
Heureusement que de ce côté-là, en France, nous ne manquons jamais de rien...
Heureusement que de ce côté-là, en France, nous ne manquons jamais de rien...
Bonne journée pour les censeurs, qui n’ont pas fini de
manier leurs ciseaux informatiques, et bonne fête de l’Ascension pour tous ceux
qui sont en congés.
Didier CODANI
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